Bonjour à toutes et à tous,

Le SYFMER vous souhaite une excellente année 2025, et espère que vos projets seront couronnés de succès dans votre vie personnelle et professionnelle.

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L’année débute dans une incertitude majeure sur le financement du système de santé et de nos activités de MPR, quel que soit notre mode d’exercice. L’austérité budgétaire est plus que jamais au programme. Le projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS) repartira vraisemblablement de la version du Sénat, et les mêmes inquiétudes persistent tant sur le taux de l’ONDAM pour les établissements que pour les mesures qui affaiblissent une Convention médicale à peine signée.

Pour les établissements, nos activités se déploient essentiellement en SMR. La conjonction d’une enveloppe ONDAM insuffisante pour couvrir l’évolution des coûts, de conditions de fonctionnement trop peu exigeantes et confuses et d’un modèle de financement trop complexe pour être compris et anticipé constituent une menace réelle. Dans les faits, l’activité globale du secteur SMR a diminué et la mise en place brouillonne de la dotation populationnelle laisse de plus en plus d’établissements en déficit. On peut dès lors craindre que la dotation populationnelle ne tue l’initiative et l’activité ce qu’on reprochait déjà à la dotation annuelle de financement (DAF).

La politique de réduction du capacitaire hospitalier est toujours un objectif des politiques publiques qui permet une baisse des dépenses de santé à court terme. Elle est aggravée par une vague sans précédent de réduction de l’attractivité pour les professionnels. Le virage ambulatoire est considéré comme insuffisant, avec la forte promotion de la téléréadaptation financée sous la forme de « e-HDJ » ou « télé-HDJ ».

Le SYFMER soutient un virage ambulatoire qui réponde aux besoins réels, qui ne soit ni purement incantatoire en l’absence de solutions alternatives d’efficacité prouvées, ni de substitution de la thérapeutique de réadaptation par des soins de bien-être, ni enfin incitatif à multiplier les interventions collectives ou peu qualifiées. Si la poursuite du développement de l’HDJ est souhaitable, le caractère minimaliste des conditions de fonctionnement réglementaires et le modèle économique actuel n’y incitent guère. Il en est de même pour le développement de l’HAD-R, d’équipes mobiles de réadaptation et les soins de ville avec des nomenclatures obsolètes (CCAM et NGAP) en cours de refonte.

Le secteur hospitalier ne peut accomplir sa mission qu’en complémentarité étroite avec la MPR libérale, au sein d’un dispositif coordonné de réadaptation territoriale. A cet égard si la Convention apporte des avancées pour la MPR, le financement des consultations longues et complexes reste inapproprié. Nous resterons vigilants sur le revenu des collègues, élément largement contributif à l’attractivité, à l’heure ou l’élargissement de l’assiette sociale menace le revenu des médecins en secteur 2.

Enfin, il faudra consolider la position de la MPR dans des formes d’exercice territorial coordonné comme les CPTS ou les équipes de soins spécialisées (ESS) dont le cahier des charges ne permet pas jusqu’ici une implication véritablement fonctionnelle de la MPR au sein des territoires. Il faudra veiller à ce que l’exercice coordonné échappe à la vague de financiarisation qui submerge les centres de santé.

Défendre tout cela n’est possible qu’en ayant du poids dans les décisions, ce qui passe pour le syndicat par un nombre suffisant d’adhérents. Le simple fait d’adhérer fait déjà avancer la spécialité, sans pour autant être chronophage.

Pour nous aider face à tous ces enjeux, merci d’envoyer dès aujourd’hui votre cotisation au SYFMER.

Jean-Pascal Devailly

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